La religion de l’Indus
L’Inde, dans son immensité, est déchirée par les contradictions la démocratie moderne est quotidiennement confrontée à la réalité des castes, la traditionnelle tolérance religieuse hindou« transforme en violence, le luxe côtoie en permanence la mis« l’esprit domine de plus en plus difficilement la matière. Son avant dernière place au tableau du développement ne reflète sans do pas ses réelles capacités de développement : le niveau de ses scientifiques et les capacités technologiques de ses industries les p avancées en témoignent.
La religion hindoue a d’ailleurs, jadis, permis à l’Inde de bri par sa philosophie, ses arts et ses sciences. Et nulle réforme contre réforme n’est venue changer le paradigme hindou si tolérant, si adaptable, si absorbant. Alors l’hindouisme ne serait-il pi rien dans la désastreuse situation actuelle du pays ? Cette religion caractère cyclique est assez proche du bouddhisme qui en est i: Pourtant, malgré tous les maux qui les ont frappés, on ne rétro pas, dans les pays où cette religion domine, ces masses errante affamées qui, en Inde, donnent l’impression « d’une civilisation décadence où le seul espoir réside dans une décadence accéléré
Peut être faut-il rechercher l’origine de cette situation désastreuse dans le système, spécifique à l’hindouisme, des castes rejette une grande partie des indiens dans l’infrahumain, dan néant. Et cela avec un conditionnement individuel et social si efficace que les intéressés n’éprouvent pas la moindre velléité révolte. La religion hindoue a en effet une prégnance extraordinaire sur toute la vie de ses disciples : non seulement elle conditionne le mentalité de chaque croyant mais elle fixe également
actions et ses gestes quotidiens ; elle façonne ses vêtements, sélectionne ses aliments, organise ses fêtes, détermine ses relations, bref elle le submerge totalement.
D’autre part le mariage est obligatoire, tant pour l’homme que pour la femme, afin d’assurer la transmission des devoirs familiaux de père en fils. Ceci, combiné aux progrès de la médecine et à une certaine lutte démographique entre musulmans et hindous, explique sans doute pourquoi chaque année, dans ce pays déjà surpeuplé, vingt-six millions d’indiens viennent encore s’ajouter à ceux qui sont déjà réincarnés, rendant le développement encore plus improbable.