La physique
Les Arabes firent réaliser des progrès extraordinaires à l’optique. Le philosophe Al Kindi écrivit un traité d’optique, mais le plus grand savant dans cette discipline fut Ibn al Haitham (965-1039) – le Al Hazen des Latins — qui était par ailleurs mathématicien, philosophe et médecin. Il vécut au Caire. Il est l’auteur d’un traité d’optique, véritable somme qui influença les savants occidentaux. Ibn al Haitham y étudia les phénomènes de réflexion et de réfraction. Il fut le premier à avancer l’idée que les corps célestes émettent leur propre chaleur.
En mécanique, les Arabes ont aussi fait avancer la science en construisant des machines élévatoires pour l’eau, parfois d’immenses roues {norias), des pressoirs à huile ou à canne à sucre. Ils inventèrent aussi des « automates » fonctionnant grâce à la pression de l’air et de l’eau. Laissons Salah Galal nous décrire un des appareils d’Al Jazari (XIIIe siècle) : « Ce sont les horloges monumentales d’Al Jazari qui ont donné lieu aux systèmes automatiques les plus impressionnants. Des cercles représentant le zodiaque, le soleil et la lune y tournaient à vitesse constante. Pour sonner les heures, des oiseaux y lâchaient de leur bec des billes sur des cymbales. Des portes s’y ouvraient révélant des figurines. À intervalles réguliers, des musiciens s’y mettaient à jouer du tambour, du tambourin, de la trompette ou d’autres instruments. » (Courrier de l’U.N.E.S.C.O., 1979.)