Les fêtes bouddhistes
Selon les pays, les fêtes bouddhistes se colorent d’une part plus ou moins grande de folklore. En particulier, le bouddhisme lamaïste du Tibet et celui du Grand Véhicule en Chine comportent de nombreuses fêtes où se mêlent des éléments composites, historiques ou légendaires, quand ce ne sont pas des restes de cultes animistes. Il est évidemment hors de question de citer ces fêtes dont beaucoup sont purement villageoises. Nous nous en tiendrons ici aux fêtes purement bouddhistes qui constituent, en quelque sorte, le tronc commun des festivités dans tous les pays où cette religion est répandue.
Ces fêtes sont relativement peu nombreuses du fait que la tradition situe le même jour de l’année les anniversaires de trois des principaux événements de la vie de Bouddha : sa naissance, son illumination et son accession au nirvana.
Les fêtes bouddhistes privilégient les jours de pleine lune et se rattachent généralement à un calendrier lunaire.
Quatre fêtes principales marquent l’année. Ce sont, par ordre chronologique :
– Vers février-mars, à la pleine lune du 3e mois lunaire, la fête de Maghd Puja, littéralement la « fête du mois de Magha », célèbre la révélation par Bouddha à 1 250 moines des principes de son enseignement.
Au mois de mai, le 15e jour du 6e mois lunaire, la fête de BouddhaJayanthi, méralement « l’anniversaire de Bouddha », célèbre, comme nous l’avons aussi bien sa naissance que son illumination et son entrée au nirvana.
Entre juillet et septembre se déroule la fête qui marque le début du < carême » bouddhiste. Cette période de trois mois, qui coïncide généralement avec la saison des pluies, est consacrée à la méditation et les moines ne sortent qu’exceptionnellement de leurs monastères. Le jour de la fête, les familles des moines leur apportent de nombreuses offrandes. C’est penendant le carême que les adolescents effectuent le traditionnel « stage »dans un monastère.
– En octobre ou novembre se fête la fin du carême, appelée Kathina. C’est une fête joyeuse renommée pour ses illuminations. A Bangkok, c’est aussi l’occasion d’une sortie sur le fleuve des somptueuses « barques royales ». Dans tous les monastères, la fête se caractérise par la remise aux moines de nouvelles robes ou de tissu. Les cérémonies comportent également, toujours dans l’enceinte du temple, un déjeuner en commun des fidèles, une procession autour de la pagode, des illuminations et la récitation de textes sacrés, les Sutras.