Y a-t-il une religion meilleure que les autres ?
La diversité des religions devrait obliger chacun d’entre nous à se poser cette question. Pourtant le poids des habitudes ou la pression sociale sont tels que la religion se transmet généralement par la famille, comme la langue ou la nationalité.
La situation n’a d’ailleurs pas la même rigidité dans tous les pays. Qu’un Européen change de religion par conviction personnelle est admis, mais qu’un musulman en ait seulement le projet et il est rejeté par sa communauté comme un pestiféré. Quant aux pays de civilisation bouddhiste ou animiste, la situation y est assez variable mais généralement libérale. L’hindouisme, jadis très strict, donne des signes d’évolution vers plus de souplesse.
En fait, pour un croyant convaincu, l’adhésion à sa religion implique qu’il considère celle-ci comme la meilleure, même si cela n’exclut pas le respect des autres croyances.
A l’inverse, pour un athée, ou bien les religions sont sans intérêt et à mettre toutes dans le même sac, ou bien, dans une attitude plus respectueuse, elles apportent à chacun ce qu’il espère y trouver et aucune hiérarchie de valeurs ne s’impose entre elles.
Si les croyants et les incroyants s’accordent ainsi, pour des raisons opposées, à dénier tout intérêt à la question posée en tête de cette page, il n’en existe pas moins un grand nombre de personnes qui ressentent le besoin de lui donner une réponse. Bien sûr, cette réponse ne peut avoir un caractère absolu ; elle dépend des critères que l’on se fixe et leur choix relève de la sensibilité personnelle.Pour notre part, deux critères nous semblent fondamentaux :
– l’amour universel ;
~ l’épanouissement de l’homme.
Le premier critère, auquel on peut rattacher les notions d’égalité et de fraternité, porte en lui-même l’idée de justice. Il concerne au premier chef la vie en société.
Le second critère touche principalement la vie personnelle, mais la société bénéficie forcément de l’épanouissement de chacun de ses membres.