Ratnasambhava
C’est le Tathâgata qui est « la source des choses sacrées », « Celui qui gère les trésors », « Celui qui est né du joyau ». C’est le troisième des Jina de la série des Cinq Tathâgata (Dhyâni-Buddha), et peut-être le moins populaire de tous. Il siège au sud où se trouve sa terre de prédication. Ratnasambhava ne fait pratiquement jamais l’objet d’un culte en tant que divinité indépendante du groupe des Cinq Jina. Très rarement représenté en sculpture (sauf au Borobudur à Java), on ne le rencontre que sur les mandala, où il est parfois accompagné de quatre Bodhisattva. Sur le mandala du Vajradhâtu, il est représenté de couleur or (ou jaune), assis en Padmâsana, la plante des pieds apparente (parfois, mais plus rarement, il est debout), l’épaule droite dénudée ou non, parfois couronné. Sa main droite est en Varada sur le genou (avec parfois des bijoux coulant de ses doigts), et sa main gauche tient un pan de sa robe sur sa hanche ou au creux de ses cuisses ; cette main peut également tenir un chintâmani ou être fermée en poing de sagesse. Sur le mandala du Garbhadhâtu, il présente le même aspect général, mais la main droite est en Varada-mudrâ devant la poitrine. Au Tibet, il est souvent représenté (dans le cadre des Cinq Grands Bouddha de sagesse) en embrassement avec sa Shakti Mâmakî. Il est doré et tient dans la main droite un chintâmani, dans la main gauche une clochette. Sa parèdre (de couleur jaune clair) tient une calotte crânienne dans la main gauche. Il est couronné et a les cheveux coiffés en un haut chignon. Un cheval, son animal-support (vâhana), est parfois représenté sur son socle-lotus. Il représente le Manushi-Buddha Kâshyapa, l’élément feu, et son Bodhisattva de correspondance est Ratnapâni. Théoriquement, le lotus qui lui sert de trône devrait être jaune. En fait il est presque toujours rose. Il est parfois remplacé, dans son horizon, par Prabhûtaratna.