Simhanàda
Ce Bodhisattva représenterait le rugissement (du lion) de la voix de la Loi bouddhique. Selon certains auteurs, il serait un personnage ésotérique. Selon d’autres, il ne serait pas reconnu comme un Bodhisattva, mais seulement comme une personnification de la voix de la Loi qui fait venir les démons à résipiscence et qui permet aux « auditeurs » (shrâvaka) d’acquérir des mérites. Il est représenté debout, vêtu d’une robe monastique, une écharpe nouée sur l’estomac, avec une coiffure comportant un haut chignon. Il fut très rarement représenté en sculpture (sauf peut-être au Japon) et ne se trouve que sur des mandala ou peintures.
D’innombrables autres Bodhisattva existent, tous ayant des qualités et vertus définies par des sûtra ou autres textes religieux. Mais en dehors des mandala, ils ne sont pratiquement jamais représentés, et on peut dire que le bouddhisme populaire les ignore complètement. Aucun culte ne leur est rendu, et les imagiers ont rarement jugé utile de les représenter autrement que par souci de symétrie et d’achèvement des mandala. Ces Bodhisattva ne sont en fait que des noms. C’est pourquoi nous ne les décrirons pas ici. Certains sont représentés comme des anges musiciens, tel celui, célèbre, qui orne un des côtés de la lanterne de bronze sur pied qui se trouve devant le grand temple du Tôdai-ji à Nara, au Japon, et qui date du VIIIe siècle.