Divinités féminines mineures
Parnashavarî (jap. Hiyôi-ten ; tib. Lo-ma-gyon-ma)
Cette divinité « couverte de feuilles » serait une ancienne divinité des tribus aborigènes de l’Inde, les Shavara ou Shaora, adoptée par le bouddhisme qui en fit une des trente-trois formes d’Avalokiteshvara avec le nom de Hiyôi Kannon (au Japon). Son nom ésotérique japonais serait Jogyô Kongô. Elle a alors deux formes :
- Avec deux bras, tenant un lasso et une grenade au bout d’un bâton.
- Avec quatre bras, tenant un lasso (ou une corde), une grenade et une hache.
Au Tibet, elle est considérée comme une des suivantes des Târâ : on la représente agenouillée sur son genou droit et tenant dans ses six mains une hache, un vajra, un arc, des flèches et une branche de fleurs. Son corps est jaune et ses trois têtes sont blanches, jaune et rouge.
Ushnîshavijaya(jap. Butchô ; chin. Foding ;tib. Gtsug-tor-rnam-par Rgyal-ma ; mongol Rasiian Usnir-tu)
C’est « Celle qui a l’intelligence du Parfait », la « Déesse victorieuse de l’Ushnîsha», une déification de l’ushnîsha du Bouddha (dont une légende assure qu’une voix en sortit pendant que le Bouddha Se trouvait dans une profonde méditation). Très peu représentée au Japon et en Chine, et seulement sur des mandala, cette divinité fut en revanche populaire au Tibet et en Mongolie, où elle est souvent accompagnée par Avalokiteshvara et Vajrapâni. Son très haut chignon supporte parfois une petite image de Vairochana. Elle est toujours représentée assise, avec trois têtes (jaune, blanche et noire) ayant le troisième œil. Dans ses huit mains elle tient un vajra, un vase d’ambroisie, une petite image du Bouddha et divers autres symboles (ou mudrâ).
Sitâtapatrâ (jap. Byakusangai ; tib. Gdugs-dkar Chan-ma ; mongol Chaghan Sigürtei)
Cette divinité ésotérique, que l’on trouve seulement sur des mandala, représenterait la puissance protectrice de l’Ombrelle blanche (attribut d’Avalokiteshvara). Elle peut prendre diverses formes, selon les mandala : avec une tête et deux bras, avec trois têtes (ou quatre) et six ou huit bras. Ses mains tiennent divers symboles tantriques dont un parasol, son attribut principal.
Âryajangulî (jap. Jôguri-dônyô)
Cette forme de Târâ « qui ôte les poisons », aussi appelée Jangulî, ne fut guère représentée que sur des peintures et mandala : elle était montrée sous une forme féminine, assise sur une feuille de lotus, avec de nombreux bras et plusieurs têtes , tenant dans ses mains droites une plume de paon et des attributs divers, et dans ses mains gauches un serpent.