Divinités syncrétiques du Japon : Sanbô kojin
Cette autre divinité populaire, appelée également Kôjin ou Kôshin, dite « des trois trésors », appartient également aux doctrines du Suija- ku. On ne trouve guère de représentations de cette divinité syncrétique avant l’époque de Muromachi (XVe siècle), et alors principalement sur des peintures. C’est le dieu du foyer, de la cuisine (parfois d’ailleurs confondu avec Manjushrî). Son origine est indéterminée, mais il est probablement la « bouddhisation » d’un Kami. Il peut avoir trois formes :
- Avec un visage souriant, identique à Vajrasattva, mais avec huit bras et, en plus des attributs de Vajrasattva, un stûpa et un lotus dans ses mains droites, un chakra et un joyau dans ses mains gauches. On le nomme alors Nyorai Kôjin : ses mains principales sont en mudrâ des Six Eléments, et on le dit être un aspect de Mahâvairochana.
- Avec un visage en colère, huit têtes, six ou huit bras (lorsqu’il n’a que six bras il possède les mêmes attributs que dans sa forme souriante, mais sans les mains en Chiken-in. On le nomme alors Sanbô Kôjin).
- Avec quatre bras, une haute couronne, portant un joyau et un chakra, il est appelé Kojima Kôjin.