Les ordres religieux: difference entre cistercien et benedictin
Jusqu’au XII siècle, il n’existait que des ordres contemplatifs : les moines se coupaient du monde pour se consacrer à leur sanctifica¬tion personnelle tout en priant pour les autres. Après le XII siècle, apparaissent les ordres actifs qui participent plus directement aux diverses activités de l’Eglise.
On classe les principaux ordres religieux en moines, ordres mendiants et clercs réguliers.
MOINES : Les trois groupes les plus importants sont :
– Les bénédictins. Ils suivent la règle de saint Benoît de Nursie, établie au vr siècle. Ils sont environ 10 000 dans le monde. Parmi leur monastères, on peut citer : Cassino (Italie, fondé en 529), Solesmes (France), Einsiedeln (Suisse), Keur Moussa (Sénégal)…
Les religieuses bénédictines suivent la même règle et sont environ 9 000 : monastère de Dourgne (France) avec sa filiale du Togo, etc.
– Les cisterciens suivent la règle de saint Bernard de Clairvaux, établie au XV siècle, simple réforme de la règle de saint Benoît. Les cisterciens proprement dits sont environ 1 400 et ont une quarantaine de monastères (île de Lérins en France ; Thu- Duc au Viêt-nam…)
Les cisterciens réformés au XVI siècle, dits trappistes1, sont près de 3 000 et ont une cinquantaine de monastères (Briquebec en France, sa filiale du Japon…)
-Les chartreux, fondés par saint Bruno en 1084. Ils ne sont guère que 400. La Grande-Chartreuse, près de Grenoble est leur monastère le plus connu.
Les règles des ordres monastiques recherchent l’équilibre entre la vie de prière et les activités manuelles ou intellectuelles. Elles diffèrent par une plus ou moins grande austérité. Chartreux et trappistes sont parmi les plus sévères. Ils s’interdisent la consommation de viande et s’obligent au silence, à l’exception des offices religieux. Ils communiquent entre eux selon un langage gestuel comme les sourds-muets.
ordres MENDIANTS : Les principaux d’entre eux sont les suivants :
– Les Frères mineurs, franciscains (18 000) et capucins, sont les plus nombreux (plus de 25 000 au total). Ils ont été fondés par saint François d’Assise au début du XVI siècle. Leur équivalent féminin est constitué par les clarisses, du nom de sainte Claire, émule de saint François. Elles sont plus de 11 000.
– les Frères prêcheurs, ou dominicains, fondés, également au XIII siècle, par saint Dominique, un Espagnol de Castille. Ils se consacrent à l’étude théologique et à l’enseignement religieux, ce qui était une nouveauté pour l’époque. Les dominicains sont environ 6 500 et les religieuses dominicaines, près de 6 000.
– Les augustins et les récollets sont, au total, plus de 4 000 et les sœurs augustines près de 6 000.
– Les carmes, déchaux ou non, sont plus de 5 000, bien moins nombreux que les carmélites, cloîtrées, qui sont 12 500.
-Les hospitaliers de saint Jean de Dieu, au nombre de 1 700.
CLERCS REGULIERS : Ce sont essentiellement les jésuites, qui sont 17 000.