Mahàpratisarà
Cette divinité appartient dans le panthéon lamaïque tibétain au groupe des cinq Râksha protecteurs du Tibet, et préside au sud. C’est la divinisation d’un charme qui aurait été prononcé par le Bouddha Lui-même contre toutes sortes de dangers. Elle est de couleur jaune, une image de Ratnasambhava est placée sur sa couronne, et elle a trois ou quatre visages et huit à dix bras. Cette divinité, qui n’est généralement représentée que dans le groupe des cinq Râksha, fut au Japon, sous le nom de Daizuigu, assimilée à un Bodhisattva. Elle est alors représentée avec huit bras : la main droite principale avec un vajra à cinq pointes sur la poitrine, la main gauche principale tenant un lotus surmonté d’un chakra. Les autres mains droites ont une corde, un glaive et un angkusha (crochet à éléphants) ; les autres mains gauches tiennent un trident, un chintâmani et un rouleau de sûtra . Il représente une force féminine, mais c’est une divinité qui est complètement oubliée. Au Japon, cet aspect se confond avec celui de Simhanâda.