Le mouvement subud
Fondé en 1925 par un Indonésien de culture musulmane, Muhammad Subuh Sumohadiwidjojo, ce mouvement se définit comme « une fraternité spirituelle ouverte à toutes les religions ». Il a pour ambition de donner à ses membres l’habitude de la soumission complète à la volonté de Dieu.
A cet effet, les adeptes pratiquent des exercices, une demi-heure deux fois par semaine, qui ont pour but de les mettre en contact avec la force de Dieu qu’ils ont en eux. subud1 ne se considère pas comme une religion
mais comme une méthode de purification mise à la disposition des hommes de bonne volonté. subud est, dans l’esprit de son fondateur, compatible avec n’importe laquelle des religions existantes, ce qui signifie qu’un adepte de subud n’a rien à changer aux pratiques de sa religion.
Pendant les exercices, la volonté de Dieu doit être seule à s’exprimer, ce qui exclut toute interférence du cœur ou de l’esprit. Pour atteindre cet état idéal, un aide, directement nommé par le fondateur, transmet un « contact » au candidat, simplement en pratiquant en sa présence ses propres exercices. Les exercices aboutissent à une sorte de possession par la volonté de Dieu qui peut se traduire par des cris ou des mouvements désordonnés dont il ne faut pas s’effrayer. Cependant, pour des raisons qui pourraient conduire à des situations inconvenantes, les exercices des hommes et ceux des femmes ne se déroulent jamais en commun. Chacun réagit aux exercices de façon purement personnelle et subud ne dispense aucun enseignement et, a fortiori, n’a aucune doctrine. Son seul objet est que ses adeptes perçoivent et transmettent la volonté de Dieu à leur égard. Il n’y a donc pas non plus de clergé et les « aides » ont pour consigne de ne pas influencer les autres membres, car chacun doit trouver sa propre voie : en s’occupant des autres, ils seraient incapables de percevoir ce que Dieu veut pour eux-mêmes.
On peut entrer et sortir de subud librement. La fraternité s’interdit toute propagande active, elle se développe par relations personnelles et par l’exemple. Depuis 1956, subud a essaimé hors d’Indonésie et compte des adeptes dans de nombreux pays, notamment en Occident. Ils sont, au total, plusieurs milliers.