Sarvanivaranavishkambhin
C’est peut-être un Bodhisattva symbolisant les éclipses de lune. Dans le texte du Gunakarandavyûhagâtha (développement versifié du Karan- davyûha) où il figure aux côtés de Maitreya, et dans le Saddharma- pundœrîka-sûtra, il exprime le désir de voir Avalokiteshvara ; le Bouddha l’envoie alors à Vârânasî (Bénarès) où celui-ci lui apparaît. Il appartient au groupe des huit grands Bodhisattva. Dans le Vajradhâtu Mandata il correspond à Avalokiteshvara et représente le « trésor de l’inépuisable vision de la Sagesse pure ». Il est placé au nord-ouest. Dans le bouddhisme ésotérique, il se nomme aussi (au Japon) Joissai- gaishô, et est une forme de Kannon et l’un des quatre Bodhisattva grands acolytes. Il représente, ainsi que les divinités de sa famille, l’activité de la grande compassionn et la miséricorde qui écarte les obstacles en enlevant toutes les afflictions. Il est « Celui qui enlève tous les obstacles causés par les passions, les Dharma et les actes ».
Il est représenté comme un Bodhisattva. Ses attributs sont le livre (pushtaka) et la lune, ou bien un lotus et un disque lunaire. Il peut également avoir les mains en Vitarka-Varada-mudrâ et tenir un chintâmani et une coupe d’ambroisie : il est alors considéré comme « libérateur des serpents » et est en compagnie du Bouddha, de Maitreya, d’Avalokiteshvara et de Manjushrî.
Il est rarement représenté autrement qu’en peinture et ne fait l’objet d’aucun culte séparé de celui des huit grands Bodhisattva.