Dans la continuité de l'Ancien Testament
Dans la continuité de l’Ancien Testament
Les juifs qui suivent Jésus et qui, après sa Résurrection, se mettent à croire en lui, ne se « convertis¬sent » donc pas ; ils ont conscience d’être en parfaite continuité avec la religion de l’Ancien Testament ; Saül de Tarse, un juif, pharisien, celui qu’on appellera plus tard saint Paul, est un bon exemple à ce point de vue : pendant tout un temps, il a, de très bonne foi, pensé que Jésus n’était pas le Messie, il n’était qu’un imposteur ; son élimination était donc légitime, on ne doit pas laisser le peuple croire n’importe quoi ; et il a mis toute sa ferveur à contrer ce qu’il considérait comme une secte dangereuse, cette petite communauté des Nazoréens.
Et puis, il a lui-même rencontré Jésus vivant, lors de l’apparition sur le chemin de Damas ; alors il s’est rendu à l’évidence ; il dira plus tard que des écailles lui sont tombées des yeux. Désormais, il sera un fervent adepte du fameux Galiléen, Jésus de Nazareth. Il n’a pas pour autant l’impression de changer de religion, bien au contraire ; tout ce qu’il découvre peu à peu lui apparaît être dans la cohérence du projet de Dieu. Bien plus tard, lors de son procès, il dira : « Les prophètes et Moïse ont prédit ce qui devait arriver et je ne dis rien de plus » (Actes 26, 22).
Reste ensuite à comprendre pourquoi Jésus est si différent du Messie qu’on attendait…