Le clergé catholique
Les différentes Eglises chrétiennes connaissent toutes l’institution du clergé. Pour ne pas multiplier d’inutiles descriptions, nous avons par exemple du clergé catholique, particulièrement complet, et nous nous sommes contentés de relever quelques-unes des différences qui existent dans le protestantisme ou l’orthodoxie.
Le clergé est constitué de personnes « consacrées » : elles ont reçu un appel de Dieu – la vocation – et y répondent par l’engagement de le servir tout au long de leur vie. Parmi les multiples tâches du clergé, certaines ont un caractère sacré et sont du seul ressort des prêtres ou des évêques.
C’est le cas, en particulier, du pouvoir de pardonner les fautes ou de célébrer la messe qui sont des fonctions purement sacerdotales auxquelles donne accès le sacrement de l’ordre. Ces pouvoirs sont l’extrapolation de ceux confiés par Jésus-Christ à ses apôtres. Au fur et à mesure du développement de l’Eglise, les tâches se sont diversifiées et les structures se sont étoffées mais l’essentiel demeure : le chef de chaque communauté est l’évêque, comparé à un pasteur chargé de conduire à Dieu le troupeau des fidèles. Les communautés sont organisées sur une base territoriale dont l’unité est la paroisse, dirigée par un curé, lui-même assisté de vicaires .
Cependant, outre ce clergé qualifié de « séculier » parce qu’il travaille aux affaires du « siècle », c’est-à-dire de notre monde, il existe un clergé « régulier » attaché à d’autres structures, les ordres religieux .
Les membres de ces ordres suivent une règle qui est, en quelque sorte, leur statut. Ainsi les moines vivent dans un monastère, ils sont cloîtrés3, tandis que les membres des congrégations religieuses, tels que les jésuites, peuvent mener des activités très diverses compatibles avec leur règle (depuis la recherche paléontologique comme Teilhard de Chardin jusqu’à l’interprétation de chansons comme le père Duval…).
Il n’est pas nécessaire d’être prêtre pour être religieux ; les religieux non prêtres sont appelés généralement frères. Tout prêtre qui n’est pas religieux doit être « incardiné », c’est-à-dire rattaché à un diocèse de façon à éviter d’être totalement indépendant de toute hiérarchie.
Depuis le concile de Trente (1545-1563), l’Eglise exige de ses prêtres une formation particulièrement sérieuse dispensée dans les séminaires. Les études durent 6 ans, un cycle de 2 ans et un de 4 ans entrecoupés d’un stage d’un an, généralement dans une paroisse. Le programme est axé sur la philosophie dans le premier cycle et la théologie dans le second, parmi les matières principales, on trouve l’Ecriture sainte, le Droit canon, la liturgie, l’histoire et l’étude des autres religions. Les dosages sont varia¬bles selon les séminaires, par exemple, le grand séminaire de Ouidah au Bénin consacre une heure par semaine pendant un an à l’étude de l’Islam, tandis que les séminaires asiatiques mettent, selon les cas, l’accent sur le bouddhisme ou l’hindouisme.