Les fêtes chrétiennes
Selon la liturgie catholique, chaque jour du calendrier célèbre la fête d’un ou de plusieurs saints ou bien un événement particulier de la vie de Jésus-Christ ou de la Vierge Marie.
Pour l’ensemble des chrétiens, la fête la plus importante est Pâques, fête de la résurrection du Christ, trois jours après sa mort sur la croix le Vendredi saint. Cette résurrection, unique dans l’Histoire, porte l’espoir et la promesse d’une autre vie pour tous les hommes, sauvés par le sacrifice du Christ.
Que la fête chrétienne de Pâques ait le même nom que la Pâque juive a une double raison : historique d’abord, puisque la résurrection du Christ a eu lieu le jour de cette Pâque ; symbolique aussi, puisque le passage à 1 autre vie qu’il nous promet se compare avec la délivrance de l’esclavage des juifs exilés en Egypte. Ces deux raisons sont d’ailleurs liées puisque la vie du Christ s’inscrit dans la continuité de la Bible.
La fête chrétienne la plus populaire, quoiqu ’apparue plus tardivement dans l’Histoire est Noël , fête de la naissance de Jésus-Christ. Rien ne
permet de savoir quand Jésus est né. Aussi est-ce de façon largement arbitraire que son anniversaire a été fixé au 25 décembre. Cette date proche du solstice d’hiver, concordait assez bien avec la date de cultes solaires où l’on célébrait le renouveau des jours dont la durée commence à s’allonger. A ce culte païen de la reprise de la vie est associé le sapin de Noël qui reste toujours vert malgré la mort de l’hiver. Les orthodoxes célèbrent Noël le 6 janvier, car ils ont conservé l’ancien calendrier julien décalé de 13 jours par rapport à l’actuel calendrier grégorien, plus précis’ qui a été adopté en 1582 par le pape Grégoire XIII. Noël, fête de là naissance deTEnfant-Dieu est devenu tout naturellement une fête de famille, la fête de tous les enfants. En souvenir des cadeaux – l’or, la myrrhe et l’encens – que les rois mages apportèrent à l’Enfant Jésus, la tradition des cadeaux de Noël s’est solidement installée. Que faire quand une famille se réunit et échange des cadeaux ? Un repas bien sûr, si possible bien arrosé. Et comme cette fête est joyeuse, pourquoi ne pas danser ? Ainsi, petit à petit, la fête païenne du retour du soleil que l’Eglise avait convertie en fête religieuse a tendance à devenir à nouveau, dans les familles peu pratiquantes, une fête païenne où l’on dépense allègre¬ment en l’honneur d’un enfant pauvre oublié dans sa crèche.
Pour les pratiquants catholiques, Noël constitue l’une des quatre fêtes « d’obligation », c’est-à-dire que les fidèles sont tenus de participer à la messe, même si la fête ne tombe pas un dimanche.
Les autres fêtes d’obligation sont celle de VAscension de Jésus-Christ aux cieux, 40 jours après sa résurrection, celle de Y Assomption de la Vierge Marie fixée au 15 août1, et celle de la Toussaint, c’est-à-dire de tous les saints connus ou inconnus de l’Eglise, le 1er novembre. Cette dernière date a été fixée au VIIIe siècle par le pape Grégoire III pour christianiser une fête païenne anglaise imprégnée de druidisme, Ail Hallows day2.
Parmi les autres fêtes ou solennités, rappelons que :
-La Pentecôte, 50 jours après Pâques, célèbre la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, ce qui constitue le début de l’expansion de l’Eglise.
– L’Epiphanie signifie « manifestation » en grec. C’est la légendaire « fête des Rois », les rois mages étant venus de lointains pays reconnaître l’Enfant-Dieu après sa naissance. Les catholiques célèbrent l’Epiphanie le premier dimanche de janvier, ce qui coïncide sensiblement avec le Noël orthodoxe. Dans l’orthodoxie, Noël et l’Epiphanie sont une seule et même fête, la naissance de Jésus étant aussi sa manifestation au monde. C’est la création du calendrier grégorien qui a provoqué le dédoublement
cette fête, Noël étant célébré 13 jours plus tôt et l’Epiphanie étant
maintenue à la date antérieure.
Le mercredi des Cendres marque le début du carême, jeûne de 40 jours qui se termine à Pâques. Les cendres dont le prêtre marque le front des catholiques rappellent que toute vie retournera à la poussière. La veille, le Mardi gras est au contraire un jour de liesse, c’est le dernier jour du
carnaval.