Les religions de « transition »
Les
religions
révélées
reconnaissent
toutes
le
même
Dieu
créateur
et
le
caractère
inspiré
de
la
Bible
;
elles
se
rattachent
à
Abraham,
«
l’ancêtre
des
croyants
».
En
revanche,
les
religions
polythéistes
n’ont
pas
la
même
unité
et
ne
procèdent
pas
d’une
filiation
commune.
On
peut
distinguer
parmi
elles,
d’une
part,
l’hindouisme
dont
les
bataillons
sont
les
plus
importants
(900
millions
d’adeptes)
et,
d’autre
part,
les
diverses
religions
animistes
qui,
pour
celles
qui
subsistent
de
nos
jours,
sont
le
plus
souvent
d’origine
africaine.
Les
adeptes
de
ces
religions
sont
fréquemment
influencés
depuis
quelques
décennies
par
l’une
ou
l’autre
des
religions
révélées,
mais
on
peut
évaluer
à
environ
10
millions
le
nombre
de
ceux
qui
ne
pratiquent
qu’une
religion
animiste.
Cependant,
entre
ces
deux
blocs
des
religions
révélées
et
des
religions
polythéistes,
nous
placerons,
un
peu
arbitrairement,
deux
religions
qualifiées
de
«
transition
».
La
première
est
celle
des
anciens
Perses
;
elle
a
connu
son
apogée
spirituelle
avec
Zoroastre,
s’est
maintenue
pendant
près
d’un
millénaire
et
s’est
effondrée
au
contact
de
l’Islam
dès
le
VI
siècle.
L’autre
est
la
religion
des
sikhs,
née
du
contact
de
l’Islam
et
de
l’hindouisme
au
cours
du
XVI
siècle.
Pourquoi
rapprocher
de
façon
apparemment
artificielle
deux
religions
si
différentes
et
si
éloignées
dans
le
temps
?
Certes,
par
leur
situation
géographique,
elles
sont
toutes
deux
les
religions
de
populations
indo-européennes
placées
à
la
charnière
de
l’hindouisme
et
du
monde
des
religions
révélées.
Plus
profondément
cependant,
ces
deux
religions
ont
la
particularité
d’être
monothéistes
(quoique
l’expression
du
monothéisme
ne
soit
pas
toujours
très
nette
chez
les
zoroastriens),
de
s’appuyer
sur
un
livre
de
référence
(le
Guru
Granth
chez
les
sikhs,
l’Avesta
chez
les
zoroastriens)
et
de
ne
pas
se
réclamer
explicitement
d’une
révélation.