Marthe Robin
La télévision, pourtant avide de sensationnel, n’a parlé que rarement de cette femme dont la vie a défié les lois de la nature. Née en 1902 à Châteauneuf-de-Galaure dans la Drôme, cette paysanne sans instruction, de santé fragile, fut paralysée en 1918 puis, après un léger rétablissement, devint tout à fait impotente en 1926. Bientôt elle devint incapable d’absorber aucune nourriture et aucune boisson, à l’exception de l’hostie de la communion qu’elle ne peut même pas déglutir et qui, dit-elle, pénètre spontanément en elle sans effort. Également incapable de bouger et de dormir, elle ne garde que l’usage de la parole et passe sa vie en prière.
Sa spiritualité rayonnante attire la visite de nombreux pèlerins et curieux qu’elle bouleverse par des conseils précisément adaptés au cas de chacun. Elle provoque des dizaines de conversions au catholicisme.
A partir de 1930, elle souffre chaque vendredi, jour supposé de la mort de Jésus-Christ, des douleurs de sa crucifixion et présente des stigmates sanglants aux mains, aux pieds et au flanc. Elle perd la vue en 1939.
Examinée par différents médecins, dont un psychiatre, professeur à la faculté de médecine de Lyon, son cas de survie sans nourriture demeure inexplicable.
Elle restera, jusqu’à sa mort en 1981, attentive à répondre avec une incroyable lucidité aux besoins spirituels de tous ceux qui se pressent auprès d’elle. Elle trouve en outre le moyen de lancer une organisation religieuse internationale de laïcs pour l’évangélisation, l’œuvre des Foyers de charité, qui a été agréée par le Vatican en 1986.