Notre-Dame de Guadalupe
La Vierge Marie apparut en 1531 à un paysan mexicain, Juan Diego, et lui exprima le désir de voir construire un sanctuaire sur les lieux de cette apparition. Des roses que Juan Diego ramassa à cet endroit imprimèrent le visage de la Vierge sur la cape où il les avait déposées. Cette image de la Vierge noire est l’objet d’une vénération qui culmine chaque 12 décembre, anniversaire des apparitions.
Aujourd’hui, une immense basilique moderne s’est ajoutée à l’édifice colonial du XVII siècle. Un tapis roulant est installé au pied de l’image pour éviter l’accumulation des fidèles. Les pèlerinages se déroulent dans une ambiance de kermesse avec danses et pétards.
La christianisation des populations indiennes de la vallée de Mexico doit beaucoup à ces apparitions qui eurent lieu précisément sur une colline où se trouvait, avant la conquête, un temple dédié à la mère des dieux, Tonantzin.
notre-dame de guadalupe est la patronne du Mexique.
Copacabana
Ce célèbre centre de pèlerinage bolivien, sur les bords du lac Titicaca, abrite une statue exécutée en 1583 par un neveu d’un empereur Inca.
L’église est construite sur l’emplacement d’un ancien temple inca. Le lac Titicaca lui-même tire son nom d’une pierre sacrée couverte de plaques d’or et d’argent adorée jadis par les Indiens Aymaras. Elle se trouvait dans l’une des îles du lac, l’île du Soleil.
Les pèlerinages les plus importants se déroulent à la Chandeleur, le 2 février, et le 5 août, fête de la Vierge de Copacabana.
La célèbre plage de Rio de Janeiro évoque le nom du sanctuaire.
Saint-Jacques-de-Compostelle
Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle a été pendant près d’un millénaire l’un des plus importants de la chrétienté, rivalisant avec Rome et Jérusalem.
Des foules qui, certaines années, atteignaient 500 000 personnes, venaient de toute l’Europe pour honorer le tombeau supposé d’un des apôtres du Christ, Jacques le Majeur, fils de Zébédée et de Salomé, frère de saint Jean l’Evangéliste, décapité en l’an 43 ou 44 à Jérusalem par Hérode Agrippa Ier.
Par quel curieux cheminement cet apôtre se serait-il trouvé enterré en Galice, dans un coin perdu du Nord-Ouest de l’Espagne ? Ce n’est très vraisemblablement qu’une légende, mais elle a fait courir les foules : à l’époque où l’Espagne était encore en grande partie sous l’empire de l’Islam, au début du IX’ siècle, un ermite eut, dit-il, la révélation que l’apôtre était enterré à Compostelle. Cette histoire peu crédible se vit cependant confortée par une « apparition » de saint Jacques qui vint combattre aux côtés des chrétiens contre les musulmans à la bataille de Clavijo en 844. Saint Jacques y gagna le surnom de Matamoros, le tueur de Maures, d’où vient indirectement notre « matamore ».
Le pèlerinage prit progressivement un essor extraordinaire. L’emblème des pèlerins était une coquille Saint-Jacques, à leur arrivée, ils prenaient un bain complet pour se purifier, abandonnaient leurs vêtements usagés et se faisaient généralement établir un certificat de présence prouvant leur piété.
Depuis le XVII siècle, l’importance du pèlerinage a considérablement décru, mais il retrouve une certaine popularité, la démonstration de piété s associant à la performance sportive de longues journées de marche.