Un réformateur religieux : Ibn Tumer
Le Maghreb unifié : l’Empire almohade
Ibn Tumert, né dans un petit village de l’Atlas, visita l’Orient, où il approfondit ses connaissances religieuses, prenant contact en particulier avec les pensées d’Ashari et d’Al Ghazali. Sur le chemin du retour, il prêcha une réforme morale et s’arrêta près de Bougie, où il rencontra Abd al Moumin avec lequel il sera désormais indissociablement lié.
Une nouvelle Sa doctrine est fondée sur l’unicité de Dieu (Tawhiû), doctrine d’où le nom à’al muwahhidun (« les unicitaires »), car il reprochait aux docteurs malikites almoravides de se livrer à une interprétation littérale du Coran dans laquelle les mains, la vue, l’ouïe de Dieu devenaient des attributs ; il les accuse donc d’être des anthropomorphistes (ceux qui donnent à Dieu des attributs humains). C’est une doctrine qui puise à plusieurs sources islamiques (on pense au mutazilisme), mais elle est entièrement nouvelle, en ce sens qu’Ibn Tumert se présente comme le mahdi, celui qui annoncé par Dieu, vient ordonner le bien et interdire le mal. Il se veut ainsi le seul interprète de la loi et impose une purification radicale des mœurs.