L'hindouisme : Les fêtes
Le mariage n’est pas la seule fête célébrée dans les familles pauvres, loin de là. Selon Marc Boulet, dans les castes inférieures, la fête que donne la famille à l’occasion de la naissance d’un bébé peut réunir cent à deux cents invités et coûter deux mois de travail. Elle est centrée sur une offrande rituelle qui appellera la protection divine du nouveau-né. Tout au long de l’année, les fêtes sont multiples et jettent les populations dans une joie explosive. Repas, danses, musique, poèmes, combats d’animaux, luttes, processions de chars, décoration des maisons, projections de fleurs, libération des prisonniers, défilés militaires se poursuivent pendant neuf jours à la fin de la mousson, au mois d’octobre. Les maisons reblanchies,
des lanternes, bougies, guirlandes lumineuses courent le long des toits, des fenêtres, des balcons, des corniches ; des habits multicolores, des orchestres, des danses, l’alcool enivrent la foule de gaieté pendant six jours à la fin des moissons. Le nouvel an hindou se fête avec des habits neufs et des repas particulièrement recherchés, pendant quinze jours…
Ce sont de vraies fêtes pour lesquelles les populations se réjouissent longtemps à l’avance, des fêtes pendant lesquelles les gens s’amusent, oublient leur vie ! Dans le village du pays Tamoul que les Racine étudièrent en détail, les principales sont les suivantes (les dates sont approximatives) : le nouvel an en avril, la bouillie de Mariamman et la fête de Périyandavin en juillet, Pillaiyar caturtti et Krishnajayanti en août, la fête des armes en septembre, Dipavali en octobre, Kartikkai dipam en novembre, Vaïkunda ekadesi en décembre, Pongal, Taï pusam, la fête des sept Kanni, la fête d’Aiya- nar, celle de la rivière en janvier, Sivaratri et Maci magam en février et enfin la fête de Draupadi en mars. Draupadi est la déesse des intouchables et cette fête dure dix-huit jours ! A cette liste, il faut ajouter des fêtes secondaires qui ne concernent que la secte ou la famille. Non seulement les fêtes coûtent très cher, mais pendant ce temps, le travail s’arrête.
La plupart des fêtes sont évidemment liées aux moissons, celles- ci finançant celles-là. Les moissons sont suivies de la création des pépinières ou des repiquages. Toutes ces tâches sont très absorbantes et les fêtes ont donc lieu au moment où les travaux agricole« sont les plus nombreux. Ainsi la saison chaude et sèche, d’avril i juin, ne compte aucune fête, à l’exception du Nouvel An. Il er résulte des interruptions de travail, longues et répétées, aux périodes de pointe, qui ne favorisent pas le développement agricole.
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