Les attentes des hommes de la Bible :Tout a commencé par une Promesse qui engendre une attente garantie par une Alliance
Tout a commencé par une Promesse
Au risque de nous surprendre, au temps d’Abraham, on ne parlait pas de Messie : la première parole adressée par Dieu à Abraham est une Promesse : celle d’une descendance et d’un pays pour y fonder son peuple ; un peuple heureux, fécond, prospère, en un mot « béni ». Une bénédiction destinée à rejaillir sur l’humanité tout entière : « En toi, par toi, à travers toi seront bénies toutes les familles de la terre» avait dit Dieu. (Genèse 12, 3 ; Traduction TOB : Traduction œcuménique de la Bible).
Cette promesse va désormais accompagner Abraham puis le peuple né de lui, à commencer par Isaac, le fils tant attendu et finalement donné par Dieu. Après Isaac, il y eut Jacob. Et la Promesse se répétait, et on y croyait toujours ! Dieu lui-même avait bien pris soin de la redire à Isaac puis à Jacob dans les mêmes termes.
Et les siècles ont passé : une confiance se transmettait de père en fils et en petit-fils : Dieu avait promis, Dieu tiendrait sa promesse. Le bonheur devait être un jour le lot de l’humanité, et donc aussi, puisque c’est le 13 A.BA du bonheur : la paix entre les hommes, la justice, l’harmonie universelle.
Une promesse qui engendre une attente
Des siècles plus tard, le prophète Isaïe redit de manière imagée ce rêve de bonheur dont les mots consonnent encore si fort aujourd’hui avec nos rêves les plus purs : « Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau. Le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. La vache et l’ourse auront même pâture, leurs petits, même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra. Sur le trou de la vipère, le jeune enfant étendra la main. Il ne se fera ni mal ni destruction sur ma montagne sainte, car le pays sera rempli de la connaissance du Seigneur, comme la mer que remplissent les eaux » (Isaïe 11, 6-9).
Bien sûr, Isaïe parle d’animaux ici, mais tout le monde a compris qu’il s’agit des humains.
Une attente garantie par une Alliance
Comme tout contrat, cette alliance comportait des engagements réciproques : Dieu protégerait son peuple à tout jamais ; le peuple, lui, suivrait les directives de Dieu, ce qui supposait une absolue confiance en lui. Les descendants d’Abraham (encore aujourd’hui), lorsqu’ils pratiquent le rite de la circoncision, ont conscience d’inscrire l’Alliance avec Dieu dans leur chair.
Puis il y eut l’émigration en Égypte : Joseph d’abord, vendu comme esclave par ses frères (par pure jalousie), puis les frères eux-mêmes pour cause de famine en Palestine. Au début l’installation se passa bien, mais peu à peu les choses se gâtèrent, et le séjour en Égypte tourna très mal. On était loin du projet de bonheur de Dieu : un peuple, une terre, la bénédiction.
C’est là que Dieu a décidé d’intervenir pour libérer son peuple. Quand il choisit Moïse pour être le grand artisan de cette libération, il lui dit : « Je suis le Dieu de tes pères, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob » (Exode 3, 6). On est donc bien dans la ligne de la Promesse faite à Abraham : Dieu n’a pas oublié son projet de bonheur ; apparu à Moïse dans un buisson ardent, il lui redit le feu de son amour pour l’homme : « J’ai vu la misère de mon peuple en Egypte, je l’ai entendu crier sous les coups de ses chefs de corvée… » (Exode 3, 7). Dans cette expérience inoubliable, Moïse a puisé l’énergie nécessaire pour arracher ses frères à l’Egypte, la terre de servitude, et les entraîner vers le pays de Canaan, la Terre Promise par Dieu, celle où couleront le lait et le miel.
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