Le catholicisme : La démographie
En Europe la démographie a été réduite par l’institutionnalisation du mariage mise en place par l’Église (et d’ailleurs toutes les religions ont fait de même) : une femme ne pouvait avoir d’enfant avant le mariage, alors qu’elle en était biologiquement capable depuis la puberté. Le catholicisme prônait aussi le célibat des prêtres, des moines et des moniales, ce qui concourrait à réduire la croissance de la population à une époque où les couvents étaient nombreux. En outre, il interdit le divorce et donc le remariage, ce qui a le même effet. Enfin, il a participé d’une manière très générale à l’éducation des filles et même aux soins de santé primaire apportés aux enfants dans les pays non développés, remplissant ainsi deux
des trois conditions de la baisse de la natalité à long terme (la troisième étant la planification familiale).
Par contre, l’interdiction de l’avortement et des méthodes contraceptives a l’effet contraire. Dans le tiers-monde, vaccinations et soins apportés par les missionnaires ont radicalement favorisé la démographie à court terme : l’Afrique subsaharienne présente un taux de fécondité de 6 et les variations suivant la religion dominante y sont marginales. Mais si l’on exclut des calculs l’Afrique subsaharienne profondément animiste — le taux de fécondité de l’aire catholique est de 2,8 contre 1,8 pour l’aire protestante.
La différence de fécondité entre les aires catholique et protestante est donc loin d’être négligeable ; elle correspond très logiquement à la plus ou moins grande tolérance des Eglises envers la contraception. L’attitude des Eglises locales influence sans doute autant la démographie que les principes définis par Rome. Ainsi, aux Philippines, où la population devrait doubler en vingt-cinq ans, le clergé s’est radicalement opposé à la politique antinataliste du gouvernement Ramos. Cette attitude est aussi irresponsable que criminelle car l’accroissement démographique a ceci de redoutable : lorsque ses effets apparaissent clairement, par exemple sur l’environnement, il est trop tard pour agir efficacement. Seul l’infanticide différé peut alors rétablir un certain équilibre. En continuant à s’opposer à la contraception, l’Église condamne les pays qui respectent ses principes à une paupérisation certaine, à la famine et à la guerre comme le montrent le Rwanda, le Burundi ou Haïti.
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