Le catholicisme : La peur de la connaissance
Depuis ses origines, une certaine méfiance de la connaissance a toujours prévalu dans l’univers catholique : tout le mal n’a-t-il pas commencé par la femme goûtant au fruit de l’arbre de la « connaissance » ? Saint Augustin, dans ses Confessions, disait devoir lutter non seulement contre les tentations de la chair mais aussi contre celle de la curiosité, de la connaissance. « Cette maladie de la curiosité fait que l’on donne en spectacle tout ce qui rentre dans le merveilleux. Elle induit à scruter à fond dans la nature, par delà nous- mêmes, des secrets qu’il ne sert à rien de savoir et où l’on ne souhaite rien d’autre que de savoir. » Pour lui, la volonté prime sur l’intelligence, le bien sur le vrai et, bien sûr, la théologie ne se distingue pas de la philosophie. Aussi définit-il l’hérétique comme étant « celui qui, pour l’amour de quelque avantage temporel et surtout de sa gloire et de son pouvoir, ou bien invente, ou bien suit des opinions fausses et nouvelles ». Bref l’hérétique ne peut être
animé que de mauvaises intentions. C’est déjà ce que disait Sain Paul (1 Tm 6, 3). Cette conception de la vérité qui ôte toute liberté à l’individu devait fatalement aboutir à l’inquisition et au blocage de la recherche, de la remise en question et, par effet induit, di développement.
Aujourd’hui l’Eglise se méfie toujours de la « science », cette prétentieuse qui trop souvent osa contredire la parole divine et même la parole papale. Ainsi en 1988 le cardinal Ratzinger donnait encor l’ordre aux recteurs des universités catholiques d’abandonne toute recherche sur la fécondation in vitro et donc sur la reproduction humaine. A propos du refus obstiné de Jean Paul II de tenir compte de l’avis de l’Académie pontificale des sciences sur l’explosion démographique, le directeur de Radio Vatican a rappelé qui non, il ne fallait pas confondre science et foi : « la science peut dire de grandes paroles mais ne saurait être l’expression du Magistère ou des stratégies pastorales du Saint Siège » (Golias, № 38, sept oct. 1994). Si ces stratégies sont criminogènes, il sera toujours temps de demander pardon dans cinquante ou cinq cents ans.
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