Les douze grands Deva
Nous mentionnerons tout d’abord les douze Deva ainsi qu’ils sont décrits au Japon dans le Tohôki. Ces douze Deva, distribués selon les huit horizons, comprennent en outre des divinités personnalisant la Terre, le Ciel, le Soleil et la Lune :
- Est : Indra (Devendra ; jap. Taishaku-ten) ;
- Sud-Est : Agni (jap. Ka-ten) ;
- Sud : Yamarâja (jap. Enma-ten) ;
- Sud-Ouest : Nîrritî (jap. Rasetsu-ten) ;
- Ouest : Varuna (jap. Sui-ten) ;
- Nord-Ouest : Vâyu (jap. Fû-ten) ;
- Nord : Vaishravana (jap. Bishamon-ten) ;
- Nord-Est : Ishâna (jap. Ishana-ten).
- Le Ciel : Brahmâ (jap. Bon-ten) ;
- La Terre : Prithivî (jap. Chi-ten) ;
- Le Soleil : Sûrya, Aditya (jap. Nitten) ;
- La Lune : Chandra, Soma (jap. Gatten).
Des images de ces douze Deva auraient tout d’abord été peintes sur des bannières processionnelles, surtout au Japon, afin de remplacer les figurants costumés lors des cérémonies importantes où ils devaient figurer. D’après le KuyôJûni Daiitoku-tm Hôon-bon : « …tous les Deva, si nombreux qu’ils soient , se résument dans les douze Deva ». La plupart des Deva se trouvent figurés dans les quartiers extérieurs du Garbhadhâtu Mandalan. Ils se trouvent également représentés sur des mandala particuliers ou bien comme des acolytes d’une divinité bouddhique majeure sur ces mandala. Certains d’entre ces Deva reçurent par ailleurs des cultes particuliers. En dehors des douze Deva ci-dessus mentionnés, furent plus ou moins vénérés dans le bouddhisme des écoles du Nord :
- Mahâkâla (jap. Daikoku-ten), auquel nous avons adjoint un court appendice sur les « sept divinités du bonheur » vénérées au Japon (les Shichifukujin) ;
- Sarasvatî (jap. Benzai-ten, Benten-sama), déjà étudiée dans les divinités féminines ;
- Mahâshrî, Shrî ou Lakhshmî (jap. Kichijô-ten) ;
- Skanda ou Veda, ou Kumâra, ou encore Kârttikeya (jap. Ida-ten, Kumara-ten) ;
- Vinâyaka (Ganesha ; jap. Kangi-ten) ;
- Mârîchî (jap. Marishi-ten), déjà étudiée dans les divinités féminines ;
- Jânguli (jap. Jôguri-dôjo) ;
- Vishnu (jap. Bichû-ten) ;
- enfin les diverses divinités « donneuses d’enfants ».
Certains d’entre eux ayant été traités ailleurs, nous ne parlerons ici que de Skanda et de Vinâyaka, ainsi que des divinités « donneuses d’enfants ».
Nous traiterons enfin de quelques divinités syncrétiques, ainsi que de personnages accessoires aux divinités et qui eurent une certaine importance dans les représentations de celles-ci, telles que les Devatâ.
L’ensemble de divinités mineures appelé « douze Deva » serait, d’après le texte chinois du Gongyangshïer Daweidetian Baoenbin (jap. Kuyô Jûnidaiitoku-ten Hôon-bon), traduit par Amoghavajra, des « manifestations des Bouddha d’autrefois voulant conduire tous les êtres »…