La prière dans le judaïsme
Un juif pieux prie trois fois par jour, le matin, l’après-midi et le soir. Ces prières sont des moments privilégiés où l’homme s’approche de son Dieu mais le judaïsme insiste sur le fait que tout acte de l’existence est un acte religieux, c’est-à-dire aussi une prière.
Le contenu des différentes prières était jadis laissé à la discrétion de chacun mais, depuis la destruction du Temple, il a été codifié et est devenu obligatoire. On y trouve des supplications, des enseignements du Talmud, des évocations historiques et des louanges à Dieu. Les prières concernent les différents besoins de la société et de l’individu.
Autant que faire se peut, la prière doit être dite publiquement à la synagogue. Elle peut être pratiquée ainsi dès que sont présents dix hommes adultes.
Dans chaque prière, on retrouve une partie centrale commune, Yami-dah, composée de 18 bénédictions Le matin et le soir, on y ajoute l’invocation appelée « shema »2 tirée du Deutéronome : « Écoute Israël, l’Eternel est notre Dieu, l’Eternel est Un. » Les différentes prières de la journée se distinguent par des hymnes, bénédictions ou invocations supplémentaires.
Dans le judaïsme orthodoxe, la prière est présidée par un Cohen, descendant d’Aaron, s’il y en a un dans l’assistance, sinon par un Lévy ou par tout autre membre de la communauté.
Lors de la prière du matin, le juif se couvre les épaules et la tête d’un châle de prière, le talith, dont les quatre coins comportent 39 torsades, valeur numérique de « Dieu est Un »s. En outre, le juif porte sur le bras gauche et le front de petites boîtes en cuir, les phylactères4, fixées par une lanière. Ces boites renferment un petit rouleau de parchemin où est écrit le shema. On fixe d’abord les lanières au bras pour symboliser la primauté de l’action puis, sans interruption, celle de la tête, signifiant ainsi qu’il n’y a pas de hiatus entre l’action et la pensée.
Les prières se récitent debout, en regardant dans la direction du Temple de Jérusalem. Pour associer le corps à l’esprit, la prière, comme d’ailleurs la lecture de la Torah, s’accompagne parfois d’un balancement du corps d’avant en arrière.
On ne peut entrer dans une synagogue la tête nue. Il est même recommandé de garder toute la journée une petite calotte appelée kipah, en signe de crainte du ciel.