Le catholicisme : La doctrine sociale de l'Église
Après avoir combattu le prêt à intérêt sans se soucier des effets négatifs induits par son interdiction, tels que le blocage du développement économique et donc le maintien de la misère, plusieurs encycliques sont venues préciser la doctrine sociale de l’Église. Cette doctrine a été longuement analysée par Louis Duquesne de la Vinelle (1987). Pour lui les encycliques « ont rigoureusement défendu la nécessité d’une justice sociale, sans cependant en définir clairement la nature ». Suivant l’auteur cette justice sociale s’obtient par une subtile combinaison de deux principes antagonistes mais nécessaires pour obtenir la Justice. Le premier principe part du constat que chacun doit recevoir un juste salaire en fonction de ses efforts et de ses prestations. Mais le second principe voudrait que chacun reçoive en fonction de ses besoins. C’est de la combinaison de ces deux types de répartition antinomiques que résultera la Justice sociale. Selon Michael Novak (1987), l’Eglise a davantage mis l’accent sur la nécessité de donner à chacun selon ses besoins plutôt que selon ses prestations ; sur la répartition des richesses plutôt que sur leur production qui pourtant a seule permis de vaincre la pauvreté. Dans cette victoire, le capitalisme, associé à la démocratie, s’est montré beaucoup plus performant que le socialisme. Pourtant, les moralistes, les théologiens ont toujours préféré le dernier au premier : ils ont vanté la coopération, la solidarité, la fraternité socialiste et blâmé le profit, l’individualisme, la concurrence capitaliste.
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