Le choc de la réssurrection de Jésus
Le choc de la Résurrection de Jésus
La Résurrection de Jésus est bien le fait majeur qui va déterminer toute la suite des événements : c’est elle qui fait reconnaître en Jésus le Messie ; si on veut comprendre un peu les évangiles, il faut commencer par prendre conscience du choc de la Résurrection ; il n’est pas exagéré de dire qu’elle a retenti comme un coup de tonnerre ! Et le fait est bien là ; nous l’avons vu vivant. Ce n’est pas un hasard si Jean insiste tellement dans sa première lettre : « Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie… nous vous l’annonçons » (1 Jean 1, 1-2).
Cette insistance se retrouve dans tous les écrits du Nouveau Testament. Et cette expérience de la Résurrection de Jésus devient même une condition pour être apôtre : on en a la trace dans les modalités du choix de Matthias pour remplacer Judas dans le groupe des Douze ; on n’exige de lui aucune qualité particulière, on le choisit uniquement parce qu’il connaît Jésus depuis le premier jour de son baptême par Jean-Baptiste et qu’il l’a suivi jusqu’à la Passion et la Résurrection. En clair, c’est de témoins de la Résurrection qu’on a besoin.
Tout se joue là : ou bien Jésus de Nazareth est ressuscité… ou bien il ne l’est pas, il est mort, et il n’y a plus rien à attendre de lui. S’il est ressuscité, alors, il est bien l’Envoyé de Dieu : il est venu chez les hommes et ceux-ci ont fait ce qu’ils ont voulu de lui, mais son Père ne l’a pas laissé au pouvoir de la mort, comme dira saint Pierre un peu plus tard.