Le choc de la Résurrection de Jésus
- Sommaire:
- 1Le choc de la Résurrection de Jésus
- 2 Croire ou ne pas croire ?
- 3 Dans la continuité de l’ancien Testament
- 4 Vidéo : Le choc de la Résurrection de Jésus
Le choc de la Résurrection de Jésus
La Résurrection de Jésus est bien le fait majeur qui va déterminer toute la suite des événements : c’est elle qui fait reconnaître en Jésus le Messie ; si on veut comprendre un peu les évang
Cette insistance se retrouve dans tous les écrits du Nouveau Testament. Et cette expérience de la Résurrection de Jésus devient même une condition pour être apôtre : on en a la trace dans les modalités du choix de Matthias pour remplacer Judas dans le groupe des Douze ; on n’exige de lui aucune qualité particulière, on le choisit uniquement parce qu’il connaît Jésus depuis le premier jour de son baptême par Jean-Baptiste et qu’il l’a suivi jusqu’à la Passion et la Résurrection. En clair, c’est de témoins de la Résurrection qu’on a besoin.
Tout se joue là : ou bien Jésus de Nazareth est ressuscité… ou bien il ne l’est pas, il est mort, et il n’y a plus rien à attendre de lui. S’il est ressuscité, alors, il est bien l’Envoyé de Dieu : il est venu chez les hommes et ceux-ci ont fait ce qu’ils ont voulu de lui, mais son Père ne l’a pas laissé au pouvoir de la mort, comme dira saint Pierre un peu plus tard.
Croire ou ne pas croire ?
Voici donc qu’un petit groupuscule commence à répandre dans Jérusalem une nouvelle invraisemblable : Jésus de Nazareth, celui que les autorités religieuses ont fait crucifier, eh bien, aussi incroyable que cela puisse paraître, il est ressuscité !
Devant cette nouvelle, évidemment, il faut prendre parti ; et désormais, la société juive va se diviser en deux camps :
Pour la majorité des juifs, la Résurrection est une invention des apôtres ; c’est une évidence : Jésus n’est pas le Messie ; et pire que tout, puisqu’il est mort sur la croix, on a la preuve que Dieu l’a abandonné. Et donc, rien n’a changé, tout est comme avant ; l’histoire d’Israël compte un faux messie de plus, c’est tout.
Au contraire, pour le petit groupe de ceux qu’on va désormais appeler « les Nazoréens », qui sont témoins de la Résurrection, même si elle les surprend, cela devient une conviction : il est le Messie ; en le ressuscitant, Dieu a donné la preuve que Jésus était bien son Envoyé ; pour eux, rien ne sera plus jamais comme avant. Mais, bien sûr, ils ne cessent pas d’être juifs. Au contraire, pourrait-on dire, désormais ils sont des juifs comblés puisque Dieu a enfin envoyé son Messie tant attendu.
Dans la continuité de l’ancien Testament
Les juifs qui suivent Jésus et qui, après sa Résurrection, se mettent à croire en lui, ne se « convertissent » donc pas ; ils ont conscience d’être en parfaite continuité avec la religion de l’Ancien Testament ; Saül de Tarse, un juif, pharisien, celui qu’on appellera plus tard saint Paul, est un bon exemple à ce point de vue : pendant tout un temps, il a, de très bonne foi, pensé que Jésus n’était pas le Messie, il n’était qu’un imposteur ; son élimination était donc légitime, on ne doit pas laisser le peuple croire n’importe quoi ; et il a mis toute sa ferveur à contrer ce qu’il considérait comme une secte dangereuse, cette petite communauté des Nazaréens.
Et puis, il a lui-même rencontré Jésus vivant, lors de l’apparition sur le chemin de Damas ; alors il s’est rendu à l’évidence ; il dira plus tard que des écailles lui sont tombées des yeux. Désormais, il sera un fervent adepte du fameux Galiléen, Jésus de Nazareth. Il n’a pas pour autant l’impression de changer de religion, bien au contraire ; tout ce qu’il découvre peu à peu lui apparaît être dans la cohérence du projet de Dieu. Bien plus tard, lors de son procès, il dira : « Les prophètes et Moïse ont prédit ce qui devait arriver et je ne dis rien de plus » (Actes 26, 22).
Reste ensuite à comprendre pourquoi Jésus est si différent du Messie qu’on attendait…